Au cours des époques préhistorique et historique,  l’athlétisme et les Jeux se trouvaient au centre de la vie des anciens Grecs.  Les « Jeux » tiraient leur origine de la tendance inhérente à l’homme d’accomplir des faits exceptionnels allant bien au-delà des pratiques ordinaires, de se surpasser et de se distinguer.

La course à pied revêt dans l’antiquité hellénique un caractère extrêmement important.  Homère, à propos d’Achille, le qualifie d’« agile des pieds » et  considère cette aptitude comme la plus haute vertu physique.

De même, dans la Grèce antique, on démarquait les citoyens suivant leur capacité de « courir vite » ou « ne pas courir du tout », une distinction qui portait uniquement sur l’habileté de se servir de ses pieds.

Selon la mythologie, la conception de la première compétition  sportive revient au roi d’Elis Aethlios  et qui prêtât son nom à notre association. Elis était une cité – état à proximité d’Olympie où les athlètes s’entrainaient dans le gymnase local pour prendre part aux Jeux Olympiques.

Aethlios avait un fils d’une très grande beauté, Endymion, immortalisé par des artistes de tout temps. Il devint roi lui même et afin de se décider à qui parmi ses fils, reviendrait le royaume, il organisa des courses à pied pour se prononcer sur le choix de son successeur.

L’ origine de la course à pied appartient à la sphère de la mythologie mais son influence fut décisive  quant à l’évolution des compétions sportives. Il suffit de mentionner qu’au cours de quatorze premières Olympiades la course à pied était la seule compétition pratiquée à Olympie.

Parmi les célèbres coureurs de l’antiquité citons les noms de Argeas, Phidippidés, Euchidas, Léonidas de Rhodes, etc.

Les anciens Grecs étaient toujours à la recherche d’occasions pour organiser des épreuves sportives parmi lesquelles la course à pied tenait toujours une place toute particulière.  C’est le cas de quatre grandes fêtes solennelles et sportives des Pythia, Isthmia, Némea et les Jeux Olympiques. 

Pythia étaient ténus à Delphes en honneur d’Apollon, Isthmia  avaient lieu à proximité de Corinthe à la mémoire d’un jeune garçon Malikertis qui périt noyé avec sa mère, Neméa en honneur d’un bébé de naissance royale, Opheltis, mort d’une morsure de serpent étaient célébrées à Nemée et les plus renommées de toutes, les Jeux Olympiques en l’ honneur de Zeus , avaient lieu tous les quatre ans à Olympie.

Achille, le légendaire héros de la guerre de Troie célébra des Jeux funèbres en hommage à son grand ami Patrocle tué au combat, où la course à pied avait aussi sa place.

Hercule  quant à lui, venu de Crète  à Olympie avec ses cinq frères, a organisé des courses à pied entre eux, instituant ainsi un précédant aux Jeux Olympiques.  Le vainqueur était couronné d’une branche d’olivier qu’Hercule confectionna lui-même pour la première fois.

La course à pied avait  souvent d’autres fonctions en dehors du contexte athlétique ou rituel.

Les souverains qui avaient des filles à marier organisaient des courses à pied et offraient leurs filles aux vainqueurs étant donné que le seul jugement porté sur un prétendant n’était autre que la vitesse de ses jambes.

La mythologie fournit beaucoup d’exemples de ce genre : Ikarios, roi de Sparte, cherchant à marier sa fille Pénélope, organisa des courses à pied auxquelles participa la figure mythique d’Ulysse.  Il va sans dire qu’Ulysse en sortit vainqueur et épousa Pénélope.

De même, Danaos roi de Argos, avait du mal à marier ses cinquante filles du fait qu’elles avaient tué leurs maris précédents.  À force d’organiser des courses à pied successives parmi les prétendants hésitants il réussit, après maintes tentatives à trouver les heureux élus !

Il y a encore le cas de Atalante, la célèbre chasseresse insurpassable à la course à pied qui, n’ayant pas envie de se marier  invitait les prétendants à se mesurer avec elle à une course dont l’issue était fatale pour eux.  Quand Hippomène arriva muni de pommes d’or offertes par la déesse Aphrodite, la course à pied  tourna mal pour Atalante, qui, séduite par les pommes d’or qu’ Hippoméne laissait tomber  sur son passage, elle s’attarda pour les ramasser, Hippomene la rattrapa sans peine et finit par l’épouser.

La course à pied fut ainsi la discipline sportive dominante pendant l’antiquité hellénique.  La vitesse des pieds était considérée comme une qualité majeure qui distinguait un homme, non seulement sur le terrain de compétitions mais aussi sur le champ de bataille.

Une course à pied servait également à mettre fin à des controverses dans la vie quotidienne.  On organisait des courses à pied pour départager des différents  entre les citoyens.

L’importance accordée à la course à pied était donc primordiale et de ce fait de nouvelles disciplines ayant trait à elle avaient vu le jour, le Diavlos (384,5m), le Dolichos (4,600m), l’Hoplitodromos (384,5m).  Ceci permettrait à un nombre croissant de jeunes aux jambes agiles de se faire couronner vainqueurs aux Jeux Olympiques.